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Le Projet EBO-SURSY, financé par l’UE, a été déployé dans 10 pays depuis 2017 pour favoriser la collaboration entre les professionnels de la santé humaine et animale et aider les pays à mieux se préparer face aux épidémies de maladies d’origine animale telles qu’Ebola. En se concentrant sur 5 fièvres hémorragiques virales et le coronavirus, il a obtenu des résultats prometteurs, construisant un avenir meilleur pour tout le monde.
En comprenant mieux la santé de la faune sauvage, nous pouvons protéger la santé des animaux, des humains et des écosystèmes de notre planète.
Ebola n’est qu’un exemple. 60 % des maladies infectieuses qui affectent les personnes sont des zoonoses, ce qui veut dire qu’elles sont d’origine animale.
En moyenne, seulement 50 % des humains infectés et 10 % des gorilles infectés ont survécu. En Afrique centrale, il est estimé que le virus aurait réduit les populations de gorilles d’un tiers.
Depuis l’identification d’Ebola en 1976 en RDC, plus de 30 000 humains et des dizaines de milliers d’animaux ont été infectés.
Décembre 2013. Un petit garçon de deux ans décède dans un village reculé de Guinée, présumément après avoir été en contact avec des chauves-souris, ce qui déclenche la première épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest.
Protéger la faune,
Un aperçu du
Projet EBO-SURSY
se protéger soi-même
Comment la santé de la faune sauvage peut-elle avoir un impact sur la santé des populations humaines ? Les frontières entre les espèces sont bien plus floues qu’il n’y paraît. À l’interface humain-animal, où la faune sauvage et les humains se rencontrent, les pathogènes peuvent passer d’une espèce à l’autre. Ce phénomène est appelé « débordement zoonotique ».
©WOAH/S. Muset
Des frontières floues entre les espèces
©WOAH/S. Muset
Plus les humains entrent en contact avec la faune sauvage, plus ils sont susceptibles de faire face à un tel débordement. Et cela fonctionne dans les deux sens : les espèces en danger qui sont approchées par les humains courent un risque plus élevé de contracter des pathogènes dangereux en provenance des humains, aussi appelés des zoonoses inversées. Cela est particulièrement préoccupant pour les espèces menacées ou vulnérables, car les zoonoses peuvent accroître la perte de biodiversité.
La santé de la faune est la santé de tous
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Les espèces sauvages sont essentielles pour maintenir des écosystèmes équilibrés. Par exemple, les chauves-souris pollinisent les plantes, dispersent les graines et protègent d’autres animaux des maladies en mangeant des insectes. Lorsque des espèces sauvages meurent de zoonoses ou de zoonoses inversées, cela peut déclencher un effet boule de neige dans l’environnement, avec des conséquences sur la santé humaine et même sur la survie des écosystèmes.
Au fil des millénaires, la santé humaine et celle de la faune sauvage ont été constamment liées face à des menaces zoonotiques.
Épidémies de fièvres hémorragiques virales en Afrique
Maladie à virus Marburg
1967-aujourd’hui
- Origine chez les chauves-souris (Rousettus aegyptiacus)
- Transmise aux humains, aux primates non humains et aux céphalophes à dos jaune
- À travers la chasse et la préparation de viande de brousse infectée, la consommation de fruits partiellement mangés par les chauves-souris, la visite de lieux où vivent les chauves-souris
590 cas humains signalés dans le monde
Taux de mortalité de 81% chez les humains
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Fièvre de la Vallée du Rift
1910-2019
- Origine chez les animaux domestiques (bovins, buffles, moutons, chèvres, chameaux, etc.) et les moustiques (Aedes, Anopheles, Culex, Eretmapodites, Mansonia)
- Transmise à d’autres animaux domestiqués et aux humains
- À travers l’ingestion de lait cru, les piqûres de moustiques, le contact entre animaux domestiqués et humains
4641 cas humains signalés dans le monde
Les taux de mortalité dépendent de l’espèce :
100 % pour les jeunes agneaux et chèvres
22 %
pour les humains
10 % et moins pour les chèvres adultes, les buffles et les singes asiatiques
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Fièvre hémorragique de Crimée-Congo
1944-aujourd’hui
- Origine chez les tiques (Hyalomma marginatum)
- Transmise aux ruminants sauvages et domestiques, petits mammifères, oiseaux et humains
- À travers les morsures de tiques, le contact avec les fluides corporels d’animaux et d’humains contaminés
494 cas humains signalés en Afrique
Taux de mortalité allant jusqu’à 40 % chez les humains
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Fièvre de Lassa
1969-aujourd’hui
- Origine chez les rongeurs (notamment du genre Mastomys)
- Transmise aux humains
- À travers le contact avec les excrétions des rongeurs, le contact avec les fluides corporels d’humains infectés
100 000 à 300 000
cas humains signalés par an en Afrique
Taux de mortalité de 1 % chez les humains
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Maladie à virus Ebola
1976-aujourd’hui
- Origine présumée chez les chauves-souris
- Transmise aux humains, aux primates non humains et aux céphalophes à dos jaune
- À travers la chasse et la préparation de viande de brousse infectée, la consommation de fruits partiellement mangés par les chauves-souris, la visite de lieux où vivent les chauves-souris
34 945 cas humains signalés dans le monde depuis 1976
Taux de mortalité de 50 % chez les humains
Déclin d’un tiers de la population de gorilles d’Afrique de l’Ouest
Taux de mortalité estimé à 90 % chez les grands singes
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©J.F. Lagrot
L’intrusion humaine dans les habitats naturels de la faune sauvage par le biais de la déforestation, de l’agriculture intensive, de l’exploitation minière ou de l’urbanisation augmente le contact humain avec la faune et favorise les foyers de maladies. Une fois qu’une zoonose a émergé, elle peut rapidement se propager d’un pays à l’autre, causant des pandémies mondiales.
Nos mondes ne sont pas séparés. Lorsque les humains consomment des produits animaux, lorsqu’ils manipulent des animaux domestiques, lorsqu’ils visitent des écosystèmes habités par la faune sauvage… Ils peuvent participer à la propagation des zoonoses qui affectent à la fois la santé animale et humaine. Sur cette photo, de la viande de brousse est préparée pour la consommation humaine.
©J.F. Lagrot
Chevauchement entre la santé humaine et la santé de la faune
Parce que la santé de la faune sauvage est essentielle à l’équilibre de nos écosystèmes ainsi qu’à la santé humaine, elle doit être protégée par une approche Une seule santé. Cela signifie que les services de santé humaine et animale doivent travailler ensemble pour faire face aux menaces communes.
Le Projet EBO-SURSY donne aux pays les moyens de construire des systèmes de surveillance solides qui engagent chaque secteur au bénéfice des écosystèmes, de la faune et des humains.
Faites défiler vers le bas pour en savoir plus sur le Projet EBO-SURSY.
EBO-SURSY : aider les pays à développer leurs capacités de surveillance
Augmenter la capacité de surveillance des maladies à l’échelle nationale.
Sensibiliser les communautés aux stratégies de prévention des maladies et à la manière de participer à la surveillance localement.
Renforcer les protocoles de surveillance qui contribuent à protéger les communautés et les animaux.
©J.F. Lagrot
Parce que la santé de la faune sauvage et celle des humains sont étroitement liées, le Projet EBO-SURSY renforce depuis 2017 les capacités des pays et des professionnels de la santé en Afrique de l’Ouest et centrale. Pour les aider à établir des systèmes solides de prévention et de réponse contre les fièvres hémorragiques virales, il vise à :
7 ans
10 pays
5 zoonoses:
- Fièvre hémorragique de Crimée-Congo
- Maladie à Virus Ebola
- Fièvre de Lassa
- Maladie à Virus Marburg
- Fièvre de la Vallée du Rift
EBO-SURSY jusqu’à présent…
Étudiants, vétérinaires, professionnels de la santé publique et de la faune sauvage, membres de la communauté, décideurs… En adoptant une approche Une Seule Santé qui considère la santé humaine, animale et environnementale comme un système interconnecté, EBO-SURSY a aidé à mettre en contact ces acteurs et leur a donné les moyens de devenir des participants informés de la santé mondiale.
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Renforcer le personnel de santé animale
L’une des principales vulnérabilités dans la réponse de santé publique des pays impactés par l’épidémie d’Ebola de 2014-2016 était le manque de systèmes de surveillance de la santé humaine et animale interconnectés et solides.
©J.F. Lagrot
Pour mieux prévenir et gérer l’émergence de maladies telles qu’Ebola, il existe des signes auxquels nous pouvons prêter attention chez la faune sauvage. Cette action de suivi est appelée surveillance.
La surveillance de la faune peut être active ou passive.
La surveillance active cible une maladie ou une espèce spécifique et aide à obtenir des informations statistiques vitales sur la maladie. Par exemple, sa prévalence, sa distribution géographique, l’âge et le sexe des espèces affectées. Mieux nous connaissons la maladie, plus il est facile de prévenir ou de gérer ses épidémies.
Des équipes scientifiques prélèvent des échantillons de fèces de la faune au Cameroun.
©WOAH/S. Muset
La surveillance passive vise à détecter des maladies chez les animaux sauvages qui ont déjà été identifiés comme malades, qui ont été trouvés morts ou qui agissent de manière inhabituelle. Les chasseurs, les gardes forestiers, les conservationnistes et les populations locales sont essentiels dans ces efforts. Plus tôt nous pouvons détecter des cas d’une maladie, plus nous pouvons gérer sa propagation.
Dans un village, un scientifique prélève un échantillon sur un cadavre d’antilope.
©J.F. Lagrot
Un système de surveillance efficace englobe à la fois la surveillance active et passive. Il implique les parties prenantes tout au long de la chaîne, des villageois, des gardes et des conservationnistes aux personnels de la santé animale et humaine.
Ces parties prenantes doivent être informées et formées pour jouer pleinement leur rôle dans le système, et une chaîne de communication claire doit être établie pour aider à relayer l’information en cas d’épidémie.
Les personnes susceptibles d’aider à prévenir ou à gérer les épidémies en Afrique de l’Ouest et centrale manquent souvent de connaissances techniques, d’expertise, de matériel ou de ressources pour exceller dans leur rôle. De plus, de nombreux acteurs de la santé travaillent en silos, alors que la communication et les partenariats entre les secteurs utilisant une approche « Une seule santé » sont nécessaires pour combattre avec succès des maladies telles que les fièvres hémorragiques virales.
Pour combler ces lacunes, le Projet EBO-SURSY a organisé une large gamme d’activités de renforcement des capacités au cours des sept dernières années, incluant des programmes de formation et des bourses. Il a donné aux acteurs de la santé animale et humaine tout au long de la chaîne les moyens de construire des systèmes de surveillance robustes dans leurs pays, avec des impacts positifs à long terme.
©IRD/ N. Vidal
Formation Une seule santé | Techniques de laboratoire
Les laboratoires de Guinée résilients face à l’épidémie de COVID-19
©WOAH/S. Muset
Formation Une seule santé | Écologie des zoonoses
Favoriser la détection précoce des maladies par la collaboration
Plus de 700 professionnels formés
en techniques de laboratoire, écologie, épidémiologie et systèmes de surveillance
600 professionnels
de la santé impliqués dans l’amélioration de la collaboration intersectorielle
30 bourses accordées
aux professionnels de la santé pour participer à des formations sur l’approche « Une seule santé » et les maladies émergentes
Faites défiler vers le bas pour découvrir comment le Projet EBO-SURSY sensibilise les communautés aux zoonoses
Renforcer la confiance des communautés
En raison du débordement zoonotique, les humains et la faune sauvage sont tous deux vulnérables à de nombreuses maladies telles que les fièvres hémorragiques virales. En surveillant les signes avant-coureurs de zoonoses, y compris des mortalités et comportements inhabituels chez la faune, les communautés locales sont en première ligne pour alerter les Services vétérinaires nationaux ou les autorités en charge de la faune sauvage. Qui, à leur tour, peuvent lancer des enquêtes et contribuer à empêcher que des cas isolés d’une maladie ne se transforment en épidémies.
Bien informées, les communautés ont la capacité à se protéger, à protéger les autres et à protéger la faune.
©WOAH/E. Muweza
Pourquoi l’engagement communautaire est-il vital pour prévenir les épidémies zoonotiques ?
Les personnes vivant près ou au sein d’écosystèmes naturels tels que les forêts tropicales sont généralement isolées. Elles ont peu accès à des informations sur comment se protéger, protéger la faune et les animaux d’élevage.
Pour préserver la santé humaine et celle de la faune sauvage, le Projet EBO-SURSY a ciblé les communautés par le biais de campagnes radiophoniques axées sur la sensibilisation aux maladies de la faune sauvage et aux stratégies de prévention.
©IRD/P. Becquart
Des messages clés issus de fiches de prévention et de fiches techniques ont été intégrés dans un guide radio. Au total, 35 outils de communication ont été produits à destination des communautés locales et des professionnels de la santé
Un programme radio spécifique a été conçu pour diffuser ces messages clés.
3 millions
d’auditeurs en Guinée et en RDC
d’annonces de service public
2 400 diffusions
60 journalistes et jeunes reporters
formés
73 %
des personnes indiquant avoir écouté Radio EBO-SURSY étaient des auditeurs réguliers et suivaient le programme plusieurs fois par semaine
56 %
faisaient de l’écoute du programme une affaire de famille
Pour le programme radio, l’OMSA s’est associée à l’ONG Radio Workshop, qui travaille avec les diffuseurs radio et les jeunes reporters pour sensibiliser les communautés locales sur des questions critiques. Le programme a été diffusé sur 11 sites radio couvrant des zones forestières, parcs nationaux ainsi que certaines villes en Guinée et en République démocratique du Congo (RDC). Toutes les zones avaient été affectées par l’épidémie d’Ebola de 2014 en Guinée ou lors d’épidémies plus récentes en RDC.
Un guide radio a été créé avec les principes « Une seule santé » pour aider à promouvoir des initiatives similaires dans d’autres régions impactées par d’autres maladies infectieuses, et partager des conseils sur la création d’annonces de service public efficaces.
Un auditeur à Yangambi, République démocratique du Congo
Avant ce programme, quand je me promenais en forêt et que je trouvais un animal mort, j’étais heureux car je venais de trouver de quoi nourrir ma famille. C’est grâce à ces émissions que j’ai appris que ces animaux peuvent nous transmettre des maladies quand nous les touchons ou les mangeons.
©WOAH/S. Muset
Pour sensibiliser les parties prenantes tout au long de la chaîne de surveillance, des membres de la communauté jusqu’aux Services vétérinaires, le Projet EBO-SURSY a également diffusé un jeu collaboratif appelé « Alerte » dans 10 pays.
©WOAH/S. Muset
40 facilitateurs représentant 3 secteurs différents ont été formés au Sénégal et au Cameroun. Leur rôle était d’aider à diffuser le jeu à un public plus large.
©WOAH/S. Muset
Après leur formation, les nouveaux animateurs ont testé leurs compétences sur 160 étudiants des secteurs de la santé publique et vétérinaire. À l’avenir, le jeu sera utilisé dans les universités de la région pour former une nouvelle génération de vétérinaires sur l’approche « Une seule santé ».
Les activités de recherche du Projet ont contribué à sensibiliser les communautés aux zoonoses. Lorsque les scientifiques visitaient des villages reculés pour collecter des échantillons, ils expliquaient leur recherche aux membres de la communauté et partageaient avec eux des informations sur les maladies et les bonnes pratiques pour garantir la santé de tous.
Faites défiler vers le bas pour découvrir comment EBO-SURSY aide les pays à prédire et prévenir les épidémies
©J.F. Lagrot
Renforcer les capacités et sensibiliser les communautés sont des étapes essentielles pour établir des systèmes nationaux de surveillance solides, mais cela ne suffit pas. Les pays ont besoin de plans stratégiques pour surveiller les agents pathogènes et pour fournir des indications sur les démarches à adopter en cas d’épidémie. En d’autres termes, ils ont besoin de protocoles de surveillance.
Prédire et prévenir les épidémies
Les protocoles de surveillance peuvent sembler simples à réaliser. Cependant, leur mise en œuvre dépend de nombreux facteurs, y compris un approvisionnement fiable en matériel d’échantillonnage, des chaînes du froid fonctionnelles, des laboratoires efficaces, des axes de transport, des professionnels formés, et même des canaux de communication publique. Les ressources financières que cela implique sont substantielles. Dans certains pays qui ont été touchés par d’innombrables épidémies d’agents pathogènes dangereux, les protocoles de surveillance ne sont mis en place que maintenant.
©WOAH/S. Muset
©WOAH/S. Muset
Pour aider les Services vétérinaires nationaux et les professionnels de la faune sauvage à construire efficacement des protocoles de surveillance étape par étape, le projet EBO-SURSY a organisé trois ateliers régionaux. Certains pays participants ont également demandé un soutien pour organiser des ateliers au niveau national afin d’affiner leurs propositions de protocoles pour les maladies qu’ils avaient identifiées comme prioritaires. Une approche holistique impliquant des professionnels de tous les secteurs « Une seule santé » a été adoptée tout au long.
3 nouveaux pays
ont maintenant mis en place des protocoles nationaux multisectoriels pour la fièvre de la Vallée du Rift : la Sierra Leone, la République du Congo et la République centrafricaine.
La Côte d’Ivoire
dispose maintenant d’un protocole national multisectoriel de surveillance pour la fièvre de Lassa.
10 pays
ont maintenant acquis une expérience de la construction de protocoles de surveillance qu’ils pourraient appliquer à d’autres maladies à l’avenir.
D’autres pays ayant participé aux ateliers ont beaucoup progressé dans le développement de protocoles de surveillance qui pourraient être mis en œuvre à l’avenir.
Des protocoles de surveillance efficaces doivent être établis sur des faits scientifiques. Pour cette raison, le Projet EBO-SURSY a organisé des enquêtes sur le terrain et soutenu la recherche à plusieurs échelles dans le but de fournir aux pays des modèles prédictifs basés sur les données et des outils d’évaluation des risques, tels que des cartes suivant la migration des chauves-souris en République du Congo ou la capture et l’échantillonnage de la faune à travers l’Afrique de l’Ouest et centrale.
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De l’échantillonnage de chauves-souris ou de fèces de la faune dans les forêts camerounaises à celui de porcs domestiques dans les fermes guinéennes, le projet a recueilli une grande quantité de données pour mieux comprendre les modèles de transmission. Toutes les données recueillies ont été rendues accessibles sur un portail numérique pour soutenir le partage des connaissances au-delà des frontières et entre institutions scientifiques.
197 enquêtes
de terrain
ont été menées.
43 000 échantillons d’animaux et 6 000 échantillons humains
ont été prélevés pour suivre les maladies à l’interface animal-humain-environnement.
43 études ont
été publiées
à la suite de la recherche financée par EBO-SURSY dans les domaines de l’écologie, de la génétique et de la socio-économie.
25 méthodologies et outils de diagnostic
ont été améliorés ou développés.
Pour mieux comprendre la dynamique de transmission du virus Ebola et participer à la surveillance active de cette maladie, une équipe de chercheurs prélève des échantillons de chauves-souris – un hôte naturel présumé du virus.
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Les échantillons sont envoyés au laboratoire CREMER à Yaoundé. Plus de 12 000 échantillons ont été stockés en toute sécurité dans ce laboratoire ces dernières années. Une archive précieuse qui peut être étudiée en cas d’émergence d’un autre pathogène.
©J.F. Lagrot
Les spécimens sont pesés et mesurés, et des échantillons de sang et de salive sont collectés.
©J.F. Lagrot
Les données et conclusions obtenues à partir des analyses sont partagées avec la communauté scientifique via le portail de données du Projet EBO-SURSY et d’autres publications scientifiques.
©J.F. Lagrot
Suivez les chauves-souris : une mission de terrain au Cameroun
Les chercheurs effectuent les prélèvements dans des zones forestières pour mieux comprendre les modes de transmission des virus des animaux aux humains.
©J.F. Lagrot
©WOAH/S. Muset
Pour renforcer la communication et le partage des connaissances entre différents domaines, un symposium international a été organisé au Sénégal, en octobre 2023. Les Services vétérinaires nationaux, les partenaires scientifiques, les bénéficiaires de bourses EBO-SURSY, et d’autres acteurs de la santé mondiale se sont réunis pour discuter des découvertes scientifiques du projet et de leurs implications pour les stratégies de surveillance et de gestion des maladies des pays. Les résumés ont été publiés dans le journal Virologie pour partager les connaissances et les perspectives avec la communauté internationale.
Car la santé animale est notre santé.
C’est la santé de tous.
De nouveaux horizons pour la santé de la faune
Après 7 ans, le Projet EBO-SURSY s’apprête à entrer dans une nouvelle phase grâce au soutien de l’Union européenne.
Au cours des cinq prochaines années, il vise à étendre sa portée géographique à 17 pays, et à inclure davantage de partenaires scientifiques ainsi que d’acteurs de l’approche « Une seule santé ». Pour préserver la santé, le projet ira encore plus loin dans l’aide apportée aux Services vétérinaires nationaux et leurs partenaires pour mettre en place des systèmes de surveillance efficaces, et traduire les découvertes scientifiques de la première phase dans les politiques publiques, la législation et les formations professionnelles.